Actuellement, plusieurs mutuelles proposent à leurs adhérents des soutiens pour emprunter des sommes (allant de 1000 à 10000 euros, avec des remboursements sur des durées brèves, de type 2 à 6 ans) à taux réduits, destinées à procéder à des travaux ou aménagements afin de favoriser le maintien à domicile.
Louable et légitime intention, dont on pourrait penser qu’elle avait tenu compte du fait que ce sont rarement les quadragénaires ou quinquagénaires qui aménagent leur logement face à l’apparition de certains handicaps ou difficultés.
Or ces mutuelles excluent de ces dispositifs, pour l’une les personnes qui ont plus de 75 ans, pour l’autre les personnes qui ne pourraient pas avoir terminé de rembourser avant leurs 70 ans !
Bref, ignorance brute du fait que l’âge ne veut rien dire en soi, que toutes les personnes de plus de 70 ou 75 ans sont dans des situations fort différentes, en termes de santé comme d’espérance de vie, d’endettement comme de capacités de remboursement.
Au lieu d’examiner la situation individuelle du demandeur, ces organismes ont donc choisi de fixer arbitrairement un âge, excluant ainsi de nombreuses personnes qui auraient pu, sans faire courir de risques inconsidérés à lesdits organismes (1), profiter de ces dispositifs.
Paresse professionnelle, certes. Qui conduit à l’exclusion et à la discrimination au seul motif de l’âge. Âgisme donc.
(1) Les mauvais esprits feront remarquer qu’il est étonnant que les banques, qui régulièrement imposent à l’ensemble des français de payer les pots cassés des permanentes spéculations risquées qu’elles mènent, se fassent soudain les hérauts de la prudence...