Autour de 800 000 étudiants en fin de cursus arrivent dans un contexte de crise où les réalités habituelles (deux à trois fois plus difficile de trouver un emploi avant 25 ans qu’après) sont amplifiées.
Le RSA, lui, n’est toujours pas accessibles aux personnes de moins de 25 ans. Ce phénomène purement âgiste, puisque c’est bien uniquement l’âge de la personne qui lui interdit l’accès au dispositif, que nous dénonçons depuis des années, va donc aussi provoquer dans les mois et années à venir une augmentation des situations de grande pauvreté chez des dizaines de milliers de jeunes.
On notera au passage que ces phénomènes âgistes qui touchent ici les 18-25 ans sont totalement absents de la majorité des actions dites « de lutte contre l’âgisme » qui ne s’adressent en réalité qu’à celles qui touchent les personnes dites âgées. Comme la récente « journée de lutte contre l’âgisme » qui renforce donc, en ne prenant pour objet qu’une seule catégorie de la population victime d’âgisme, l’un des ressorts même de l’âgisme : renforcer les catégories d’âges et les traiter différemment (à situation équivalente, de pauvreté ou de handicap par exemple)…
Pour en lire plus, cet entretien de mai dernier, où Christophe Robert, de la Fondation Abbé-Pierre, tirait déjà l’alarme alors que la situation ne s’était pas encore aggravée :