Le premier ministre, Jean Castex, a récemment déclaré : « Evitons que papy et mamie aillent chercher leurs petits-enfants à l’école. »
Passons sur ce qu’une telle phrase peut révéler, notamment :
le mépris (habituel depuis des années, et particulièrement fort cette année) pour ce dont M. Castex prive ainsi les enfants et leurs grands-parents
le mépris pour l’autonomie et le choix ((habituel depuis des années, et particulièrement fort cette année), propre à chaque famille, propre à chaque grand-parent ;
l’ignorance de l’âge moyen de très nombreux grands-parents : autour de 55-60 ans, qui n’en font pas une population particulièrement à risque…
Pour juste signaler à M. Castex que tout son désir de faire populaire ne justifie pas de la part d’un premier ministre :
de parler des grands-parents, non en s’adressant à eux, mais à leurs proches, comme si c’était aux autres de les surveiller, diriger, et de leur éviter quelque bêtise ;
de parler des grands parents en usant de ces termes, « papy » et « mamie », réservée généralement aux membres les plus jeunes de leur famille.
Et lui rappeler que toutes les personnes qui luttent depuis des décennies contre la maltraitance soulignent qu’elle commence souvent (y compris avec les plus gentillounnettes intentions du monde) par l’usage de ce genre de termes par des étrangers. Les grands parents de France ne sont pas plus les « papy » et « mamie » de Jean Castex que celles et ceux de leurs aides soignantes ou de leurs infirmières…
Bref, il serait temps qu’on cesse, en haut lieu, de donner l’exemple permanent de l’infantilisation des grands parents ou des personnes dites âgées.
P.S. : l’âge moyen auquel on devient grand-parent actuellement en France étant l’âge de M. Castex, nous suggérons vivement de faire l’expérience d’appeler le premier ministre « Papy Castex », afin de noter sa réaction.
Sur ce sujet, voir aussi : https://www.agevillage.com/actualite-19030-1-papys-mamies-rentree-sous-cloche.html