L’Observatoire de l’âgisme se félicite de la création, en janvier 2013, du Comité national pour la bientraitance et les droits des personnes âgées et handicapées et émet de puissants vœux pour qu’il soit plus actif et efficace que l’ancien Comité national de vigilance et de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées créé en 2002.
L’Observatoire de l’âgisme se réjouit également que Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, ait souligné la nécessité de lutter non seulement pour la défense de ces droits très souvent méprisés quand la victime est fragile (droit à la vie privée, à l’intimité, etc.) mais aussi contre « les propos discriminatoires et humiliants tenus à l’encontre des personnes âgées ».
Les fondateurs et membres de l’Observatoire de l’âgisme luttent, depuis des décennies pour certains, contre ces formes particulièrement sournoises de discriminations et de production de stéréotypes qui en effet, sans cesse colportées et répétées, humilient et violentent psychiquement des personnes à cause de leur âge (quel que soit l’âge, rappelons-le, l’âgisme ne touchant pas que les personnes dites âgées).
La création de l’Observatoire de l’âgisme répondait d’ailleurs à la nécessité de mieux organiser ce combat contre l’âgisme, notamment en réagissant dès que sont tenus ou répandus, par des entreprises (publicités), journalistes, responsables politiques, essayistes, etc., ces « propos discriminatoires et humiliants ». On peut lire sur notre site une partie des communiqués et droits de réponse que nous avons ainsi défendus depuis 2008.
L’Observatoire de l’âgisme s’étonne en revanche d’autres propos de Michèle Delaunay, qui déclarait récemment : « Je le dis quelques fois en boutade, je voudrais qu’il y ait pour les âgés l’équivalent de ce qu’ont été les Chiennes de garde pour les propos discriminatoires à l’égard des femmes. » Nous nous devons de rappeler donc à Mme Delaunay que l’Observatoire de l’âgisme est fier d’être cet équivalent, qu’il existe depuis 2008, qu’il a été, dans ses réactions de chien de garde anti-âgiste, plus souvent ignoré que soutenu par les responsables politiques « chargé(e)s » de ces sujets, et qu’il considère son rôle bien éloigné du domaine de la boutade : l’âgisme, comme le sexisme, sont de réels fléaux sociaux qui appellent en effet des réactions fortes, aussi fortes que sont violentes les exclusions et les humiliations qu’ils provoquent.