Le cancer est un problème de santé majeur dont l’âge constitue un facteur de risque avéré. Paradoxalement, les personnes âgées cancéreuses sont souvent exclues des essais cliniques et sous-traitées comparativement à des patients plus jeunes. De même, leurs besoins psychosociaux demeurent peu connus.
Un élément explicateur de ces constats est la stigmatisation liée à l’âge (c’est-à-dire nos stéréotypes liés à l’âge, et donc l’âgisme), l’âge étant actuellement le principal motif de discrimination. Outre les stigmas liés à l’âge, ces patients sont confrontés aux stigmas liés à la pathologie car le cancer (particulièrement certains types de cancer comme celui du poumon), véhicule toujours beaucoup d’images négatives.
L’interaction entre ces deux types de stigmatisation (notion de double stigmatisation) est actuellement sans réponse. Le but de cet article est de présenter le phénomène de l’âgisme à travers de nombreuses études dans le vieillissement « normal » qui ont démontré son influence péjorative sur la santé mentale et physique de sujets vieillissants et sur l’attitude de leurs interlocuteurs. De plus, nous ferons le point de la littérature sur la manière dont l’âgisme et la stigmatisation liée au cancer se manifestent dans le contexte spécifique de l’oncogériatrie.
Un article de Sarah Schroyen, Stéphane Adam, Guy Jerusalem, Pierre Missotten. Paru dans la revue Gériatrie et Psychologie et Neuropsychiatrie du Vieillissement.
Accéder à l’intégralité de l’article : http://www.jle.com/fr/revues/gpn/e-docs/impact_de_la_double_stigmatisation_en_oncogeriatrie_etat_des_lieux_301877/article.phtml ?tab=texte