L’Observatoire de l’âgisme apprend que certains candidats aux municipales promettent par exemple la gratuité des transports aux "jeunes étudiants" et aux "personnes âgées".
L’Observatoire de l’âgisme tient à rappeler qu’il lui semble injuste que "les jeunes étudiants" et "les personnes âgées" ayant les moyens de payer leurs trajets ne le fassent pas et ne voit pas au nom de quel principe (est-ce de la charité, de la pitié ?) un tel cadeau serait fait à ces catégories de citoyens que l’âge ne rend pas ni plus ni moins citoyens que les autres.
L’Observatoire de l’âgisme se réjouirait en revanche que des candidats réfléchissent et agissent en faveur des personnes qui, à tout âge, et parfois à cause de leur âge, accèdent moins facilement à l’emploi, aux soins, aux études, etc.
La réaction de Florence Leduc, Présidente de l’Observatoire de l’âgisme :
"On réinvente l’assistance ! C’est normal, c’est une période électorale ! Au moment où tous les clignotants sont au rouge, où l’on nous annonce des économies sur tous les postes budgétaire, et y compris les plus sensibles (santé par exemple) la démagogie bat son plein !
D’autant plus que les cibles sont utilisée à l’appui de propositions fleurant bon l’appât, à l’instar des colis de Noël ! les jeunes et les vieux d’abord ! Mais attention, pas tous les jeunes ! Les jeunes étudiants ! Pas les jeunes chômeurs, pas les jeunes à la rue…
Mais au fait, votent-t-ils ?
Quant aux personnes âgées, que la proposition veut rendre bénéficiaire de la gratuité des transports parisiens, plus personnes ne pense qu’elle représentent une sous-catégorie des adultes ; elles ne sont que âgées d’un certain âge ! Quel mépris pour des gens qui ne demandent pas à être écarté de la société, à un moment même où l’on prône l’adaptation de la société aux âges de la vie, au changement de regard ! Non au misérabilisme ! Non au retour à l’assistance, nous sommes au siècle de la citoyenneté !
Que les transports soient gratuits ou mieux, payés au prorata des moyens de ceux qui éprouvent les conséquences terribles d’une économie bien peu soucieuse des individus pourrait être une bonne idée… à condition que les personnes concernées le demandent, l’acceptent...
Et si on leur demandait leur avis ?"