Un tout récent projet de loi prévoit le remboursement des soins psychologiques de première ligne (jusqu’à huit séances) pour toutes les personnes souffrant d’un « trouble mental courant ».
Vraiment toutes ? Non. Le dispositif sera réservé aux personnes âgées de 18 à… 65 ans.
Serait-ce parce que les plus de 65 ans n’ont jamais de troubles mentaux ?
Evidemment, non. Le motif invoqué : l’enveloppe budgétaire était limitée, donc il fallait bien choisir (on ne dit pas "éliminer" en langage administrativo-politique) une catégorie de la population.
Celle-là même à qui l’on reproche de coûter cher… sans même calculer intelligemment : car toutes les études montrent que l’accès à ce type de dispositifs (pour les personnes fragiles ; pour les aidants de personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ; etc.) diminue les prescriptions de psychotropes, retarde l’entrée en institution, et permet l’économie de nombreuses conséquences bien plus onéreuses, humainement et économiquement.
Mais l’intelligence, même gestionnaire, va rarement de pair avec la discrimination.
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